Vitalik Buterin, le cofondateur d’Ethereum, aurait plus d’un million de dollars bloqué au sein du pont inter-chain Optimism.
Cette révélation découle d’un examen d’ensemble réalisé par Arkham, un cabinet de données sur la blockchain, lequel a révélé que de nombreuses adresses de crypto comptent des montants substantiels inscrits dans des contrats-ponts à travers différents réseaux.
Soucis inter-chains : Les wallets Ethereum se débattent avec des actifs bloqués
Une adresse de portefeuille qui a reçu 50 Ethereum (ETH) depuis l’adresse identifiable salon Ethereum Name Service (ENS) de M. Buterin, vitalik.eth, compte 1,05 million de dollars immobiles ces sept derniers mois. S’ils sont véritablement liés à Buterin, ces fonds ne représentent toutefois qu’une infime partie de ses vastes avoirs en crypto-monnaies, lesquels cumulent un total de 781 millions de dollars.
L’enquête d’Arkham a révélé que de nombreuses adresses crypto comptent d’importantes sommes bloquées de manière similaire au sen de contrats relais. Il s’agit notamment d’adresses liées à des entités majeures comme le crypto exchange Coinbase et plusieurs whales de la DeFi (finance décentralisée).
Par exemple, un portefeuille associé à Bofur Capital a 1,8 million de dollars en Bitcoin emballé (WBTC) coincé dans le pont Arbitrum depuis 27 mois.
“Les 27 Bitcoin de Bofur Capital sont assis dans le pont Arbitrum depuis plus de deux ans et valent maintenant près de 2 millions de dollars”, a déclaré Arkham.
Pour en savoir plus : Qui est Vitalik Buterin, le célèbre cofondateur d’Ethereum ?
Par ailleurs, Thomasg.eth, le fondateur pseudonyme derrière la solution de transport aérien décentralisé Arrow, compte 800 000 $ en ETH immobile au sein du même pont.
En outre, Coinbase a pour sa part tenté de faire passer 75 000 $ en USDC à Ethereum il y a six mois via le pont Optimism. Malgré la réussite du transfert, ces fonds n’ont pas été récupérés sur la couche fondatrice d’Ethereum. Cette situation laisse donc présager soit un processus de récupération négligé, soit une pause délibérée dans la réclamation des actifs transférés.
Les ponts inter-chaînes comme Optimism s’avèrent cruciaux pour les réseaux de blockchain comme Ethereum. En effet, ils permettent le mouvement des actifs à travers plusieurs blockchains distinctes sans avoir besoin d’une autorité centrale, visant ainsi à résoudre les problèmes d’interopérabilité inhérents aux architectures de blockchain.
Les situations impliquant Vitalik Buterin ainsi que d’autres détenteurs de fonds illustrent bien les complexités et les risques liés à la gestion de fonds sur des plateformes décentralisées. Il est bien sûr possible que les propriétaires de ces portefeuilles aient intentionnellement laissé leurs actifs dans ces passerelles. Néanmoins, la possibilité que ces fonds soient bloqués en raison de problèmes techniques ne peut être négligée.
De plus, ces ponts présentent des risques importants en matière de sécurité. Ils sont en effet devenus le point de mire des cyberattaques, qui ont fait perdre des milliards de dollars ces dernières années.
Parmi les brèches de sécurité notables, citons le hack du pont Ronin, d’une valeur de 650 millions de dollars, par le Lazarus Group de Corée du Nord, et le vol du pont Harmony Horizon, d’une valeur de 100 millions de dollars, qui mettent en évidence la vulnérabilité de ces points de jonction cruciaux d’un réseau.
Morale de l’histoire : Même les plus grands développeurs crypto n’échappent pas aux bugs.
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