Le cofondateur d’Enjin, Witek Radomski, estime que l’importance culturelle des tokens non fongibles (NFT) est “négligée” dans le débat sur le changement climatique.
Dans un échange avec BeInCrypto, M. Randomski a vigoureusement pris la défense de l’industrie des NFT, le jeune entrepreneur ayant remis en question le discours dominant sur un certain nombre de problèmes. Le cofondateur et directeur technique d’Enjin a ensuite dénoncé “la culture de l’effacement” tout en insistant sur l’importance culturelle du secteur.
“Les tokens non fongibles ont fait l’objet de beaucoup de surveillance ces derniers temps. C’est une vision étroite des choses et cela ressemble plus à une “première ligne d’attaque”. Certes, nous devons prendre soin de notre environnement. Cependant, la consolidation de nos processus prend du temps”, a déclaré Radomski à BeInCrypto. “Les artistes et les créateurs peuvent se faire “annuler” en représentant leur art sous forme de NFT. Je ne suis tout simplement pas d’accord avec cet axe critique”, a-t-il ajouté.
Pour ceux qui ne le savent pas, la “première ligne d’attaque” à laquelle Radomski fait référence à une hypothèse avancée par l’influenceur et artiste Jackson Dame. Ce dernier avait affirmé que la fureur environnementale autour des NFT n’était pas réelle et qu’il s’agissait uniquement d’un argument de mauvaise foi.
“Les détracteurs des NFT ne s’arrêteront pas lorsque l’industrie sera respectueuse de l’environnement” a déclaré Dame dans un tweet du 25 octobre. “Ce n’était que leur première ligne d’attaque et ils en trouveront d’autres très rapidement.”
De plus en plus de membres de la communauté NFT soutiennent le point de vue de Dame et de Radomski. L’environnement n’est qu’un prétexte pour ralentir cette nouvelle industrie. Ceux qui adhèrent à cette théorie estiment que lorsque l’argument environnemental ne sera plus valable, les détracteurs reviendront avec une nouvelle ligne d’attaque.
Bonjour l’hypocrisie
Les propos de Radomski arrivent peu de temps après la polémique qui a secoué la plateforme de communication Discord. Le service de messagerie a récemment annoncé son intention d’intégrer Ethereum à sa plateforme. Cependant, certains utilisateurs n’ont pas très bien accueilli la décision.
Face au tollé, le PDG de Discord, Jason Citron, a déclaré plus tard que son entreprise n’avait “aucun plan actuel” pour intégrer Ethereum.
Selon Radomski, plusieurs études indiquent que le réseau Ethereum nécessite actuellement moins d’énergie pour fonctionner que l’industrie américaine du gaming, un secteur polluant auquel le public principal de Discord participe sans problèmes.
En revanche, le cofondateur d’Enjin voit un réseau Ethereum “débordant de créativité et d’innovation” qui “atténueront son impact environnemental” sur le long terme, notamment avec la transition vers un mécanisme de consensus basé sur la preuve d’enjeu moins énergivore et plus écologique.
La vraie valeur des NFT
La critique environnementale des NFT reflète celle du secteur des cryptomonnaies. S’il est facile de mesurer la consommation énergétique de la technologie blockchain en se basant sur son utilisation de l’électricité, la consommation énergétique des industries traditionnelles reste opaque.
Ce même point a été récemment soulevé par le PDG de Blockstream, Adam Back, qui pense que le minage de Bitcoin peut “probablement” réduire les émissions de carbone lorsqu’on regarde les choses d’un point de vue plus global.
Afin de répondre à la demande de ceux dont les préoccupations environnementales sont réelles, la société Enjin de Radomski utilisera le mécanisme de preuve d’enjeu de Polkadot pour construire sa propre parachain Efinity. Grâce à cela, la consommation d’énergie d’Enjin sur le réseau Polkadot ne sera qu’une petite fraction de celle d’Ethereum ou de Bitcoin.
Pour Radomski, on oublie souvent la valeur plus large des NFT dans les débats. “On néglige la valeur culturelle intrinsèque des NFT. Je pense qu’elle mérite d’être appréciée pour le bien de notre avenir collectif”, a-t-il souligné. “Avec tous les acteurs et les réseaux Web 3.0 qui ambitionnent de garantir la neutralité carbone, ce n’est qu’une question de temps avant qu’une migration complète du Web 2.0 n’ait lieu. Ce qui aura un impact positif net sur notre environnement”.
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