Crash crypto : L’effondrement de l’écosystème Terra, de son token natif LUNA et de son stablecoin UST peut être considéré comme l’un des événements les plus tragiques de l’histoire des cryptomonnaies. Malheureusement, ceci est loin d’être un incident isolé.
Selon les données de Coingecko, la semaine dernière, au moins cinq actifs crypto considérés comme prometteurs ont perdu plus de 90 % par rapport à leurs sommets historiques (c’est-à-dire, leurs cours les plus élevés depuis leur entrée sur le marché).
Fait intéressant, certains des premiers actifs numériques en termes de capitalisation boursière ont également connu une forte chute de leurs prix. Par exemple, Dogecoin (DOGE) a perdu 88 % par rapport à son sommet historique, tandis qu’Uniswap (UNI) et XRP (XRP) ont chuté de 87 % chacun.
Crash crypto N°1 : Internet Computer (ICP)
Il y a un an, la cryptomonnaie Internet Computer (ICP) valait 700 $. Aujourd’hui, elle s’échange à 8,37 $, ce qui équivaut à une baisse de 98,8 %.
ICP est le token natif de Dfinity Foundation, une organisation suisse à but non lucratif. Il a vu le jour en 2021 et a rapidement connu un énorme succès. En moins de quatre jours, il est devenu la huitième plus grande cryptomonnaie au monde.
La Fondation Dfinity a commencé le développement du projet en 2016. Son objectif était de créer une blockchain décentralisée et évolutive sur le cloud afin de permettre le stockage de données et l’intégration des applications.
La Fondation est dirigée par Dominic Williams, un entrepreneur passionné de technologie qui s’est donné pour mission de créer un Internet public, libre des “griffes” des Big Tech, c’est-à-dire les entreprises comme Google, Facebook ou Amazon.
Crash crypto N°2 : Filecoin (FIL)
Le 1er avril 2021, Filecoin s’échangeait à 236,84 $. Actuellement, l’actif vaut 8,94 $, soit une chute de 96 %.
Lorsque Filecoin a vu le jour en 2017, ses créateurs ont levé un montant record lors de l’ICO. Pour rappel, une ICO ou “offre initiale de pièces” est la période pendant laquelle un projet collecte des capitaux avant de se lancer. Celle de Filecoin a permis la levée de 257 millions de dollars, ce qui dépasse de loin les 232 millions de dollars collectés par Tezos et qui constituaient un record à l’époque.
Parmi les investisseurs du projet, on peut citer des géants comme Sequoia Capital, Andreessen Horowitz et Union Square Ventures.
En effet, l’idée de Filecoin consistait à créer un réseau décentralisé de stockage numérique, grâce auquel les utilisateurs pourraient louer facilement et efficacement l’espace disponible dans leurs disques, en échange de tokens FIL.
Crash crypto N°3 : EOS
Le 29 avril 2018, EOS a atteint un sommet historique de 22,71 $. Aujourd’hui, le jeton vaut 1,39 $, soit une perte de 93,9 %.
Ce projet blockchain a été l’un des premiers “rivaux d’Ethereum” et a réussi à lever 4,2 milliards de dollars lors de son ICO. Après plusieurs versions de test, il a été officiellement lancé en juin 2018.
EOS a également gagné la confiance de plusieurs investisseurs de grand calibre, notamment le gestionnaire de fonds spéculatifs britannique Alan Howard, le PDG de Moore Capital Management Louis Bacon, le cofondateur de PayPal et Palantir Peter Thiel.
Malheureusement, l’engouement pour ce projet s’est rapidement estompé. En juin dernier, Block.one, la société mère de la blockchain EOS, a accepté de payer 27,5 millions de dollars dans le cadre d’un recours collectif lié à son ICO de plus de 4 milliards de dollars.
Crash crypto N°4 : dYdX (DYDX)
dYdX est le token natif de l’exchange décentralisé du même nom. Après avoir atteint un record historique de 27,86 $, l’actif oscille actuellement autour de 2,21 $, soit une baisse de 92,1 %.
Le déclin du prix a débuté en septembre 2021 et était en partie dû à l’interdiction du trading crypto par la Chine. Cependant, le volume de transactions de l’exchange dYdX a poursuivi sa flambée et a dépassé la barre des 10 milliards de dollars.
Cette augmentation du volume est notamment dûe aux actions du gouvernement chinois contre le secteur des cryptomonnaies. En effet, le pays considère depuis quelques mois, que toute personne ou entreprise qui autorise le trading d’actifs numériques enfreint la loi.
Le durcissement des restrictions a obligé plusieurs entreprises du secteur, y compris les bourses centralisées qui effectuaient encore des transactions de gré à gré au sein du pays, à réduire et ensuite à suspendre leurs services destinés aux chinois. Ainsi, ce groupe de clients a commencé à rechercher des solutions alternatives sur le marché, comme dYdX.
En effet, dYdX est un exchange décentralisé (DEX), ce qui signifie qu’il ne détient pas les fonds des utilisateurs. Les transactions sont effectuées via des contrats intelligents basés sur Ethereum. Afin d’éviter les frais de gaz élevés du réseau principal, dYdX utilise une solution de couche 2 de StarkWare.
Cependant, en avril, le token a connu une forte chute lorsque Binance a retiré la paire de trading dYdX/ETH de sa plateforme.
Crash crypto N°5 : LooksRare (LOOKS)
LooksRare (LOOKS) est le token natif de la marketplace NFT portant le même nom. Le 20 janvier 2022, l’actif a atteint un sommet historique de 7,10 $. Aujourd’hui, il s’échange à 0,64 $, soit une baisse de 91%.
LooksRare n’a vu le jour qu’en janvier, mais il est rapidement devenu l’un des plus grands rivaux d’OpenSea, la première marketplace de jetons non fongibles (NFT). Cependant, plusieurs spécialistes ont fait part de leurs doutes quant aux volumes astronomiques réalisés par la plateforme.
Certains estiment qu’il y a eu des transactions de wash trading. Cela signifie que des utilisateurs auraient acheté et vendu des NFT entre leurs propres portefeuilles, donnant ainsi l’impression que la plateforme traitait de gros volumes.
Le 31 janvier, la plateforme d’analyse CryptoSlam a annoncé avoir détecté plus de 8,3 milliards de dollars de transactions de wash trading sur LooksRare, une annonce qui a entraîné une forte chute du cours de LOOKS.
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