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Chainalysis : l’activité des mixers crypto atteint un sommet historique

2 mins
Mis à jour par Célia Simon
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EN BREF

  • Cette flambée de l’utilisation des mixers crypto est peut-être dûe au blocage de certaines adresses.
  • 80 % des fonds envoyés aux mixers crypto proviennent du marché russe du dark web, Hydra, et du groupe nord-coréen Lazarus.
  • Les activités illégales représentent moins de 1 % des transactions crypto.
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Alors que les cybercriminels et les entités sanctionnées cherchent des moyens de dissimuler leurs fonds, les mixers crypto et Bitcoin ont connu une flambée de leur trafic cette année.

Selon un rapport publié le 14 juillet par la plateforme Chainalysis, le total des fonds envoyés via les mixers crypto a atteint un sommet historique.

Bien qu’ils soient destinés aux utilisateurs ordinaires qui souhaitent effectuer des transactions anonymes, la réputation des mixers crypto est tachée par les cybercriminels et les gouvernements qui les utilisent pour dissimuler leurs activités illégales. Chainalysis indique que près de 10 % des fonds envoyés à partir d’adresses crypto douteuses passent par des mélangeurs crypto.

Le rapport souligne également que la moyenne mobile sur 30 jours de la crypto envoyée aux mixers a atteint un record de 51,8 millions de dollars en avril. Au deuxième trimestre 2022, le montant envoyé aux services de mixing crypto a dépassé 600 millions de dollars. Une grande partie des fonds provenait d’entités sanctionnées et d’activités illicites.

On peut donc en déduire que la guerre en Ukraine et les sanctions internationales imposées à la Russie ont eu un impact majeur sur l’utilisation des mixers crypto au cours du premier semestre de l’année.

“L’énorme volume de fonds transférés vers des mixers crypto à partir d’adresses appartenant à des entités sanctionnées, en particulier au deuxième trimestre 2022, est le constat le plus important de l’enquête”.

Source : Chainalysis

Les mixers sont-ils légaux ?

Les services de mixage crypto ne sont pas illégaux. Ils offrent en effet des services légitimes à ceux qui ont besoin d’une certaine confidentialité financière pour une raison ou une autre. Le Financial Crimes Enforcement Network (FinCEN) des États-Unis considère toutefois ces plateformes comme des émetteurs de fonds qui doivent s’enregistrer en vertu du Bank Secrecy Act (BSA). Si cela se produit, ces services perdraient toute leur utilité.

Profitant de ce vide juridique, les adresses associées à des entités sanctionnées comme le marché russe du darknet, Hydra, et le groupe de hackers nord-coréen Lazarus, ont envoyé 80 % du total des fonds “mélangés” par les mixers crypto depuis janvier.

Le rapport précise que depuis le début de l’année, les hackers du régime nord-coréen ont volé plus d’un milliard de dollars d’actifs crypto, principalement des protocoles DeFi. Le reste provient des attaques de protocoles, des scams crypto, des attaques par ransomwares et d’autres activités criminelles.

En avril, l’édition anglaise de Be[In]Crypto a rapporté que le mixer Ethereum Tornado Cash avait bloqué les adresses sanctionnées.

Comment fonctionnent les mixers crypto ?

Les mixers crypto dissimulent l’origine des fonds par le biais de plusieurs méthodes. Ils peuvent, par exemple, couper les liens entre les adresses d’envoi et de réception, ce qui rend les crypto actifs très difficiles à retracer.

La crypto envoyée aux mixers est en effet regroupée ou “mixée” au hasard avant d’être envoyée au destinataire, ce qui rend l’identification de l’adresse d’origine très difficile. Les utilisateurs peuvent renforcer leur anonymat en répartissant les fonds sur plusieurs transactions et en modifiant les frais et les types de dépôt.

Cependant, lorsque d’importantes transactions se produisent, les pools des mixers se congestionnent. Chose qui facilite l’enquête pour les analystes blockchain.

L’autre problème réside dans le fait que les législateurs mal informés associent les mixers crypto à l’ensemble du secteur des actifs numériques. Mais selon un rapport de Chainalysis, les activités illicites ne représentent qu’environ 0,62 % du total des transactions crypto.

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Martin Young
Martin Young est un journaliste et rédacteur chevronné en crypto-monnaies avec plus de 7 ans d'expérience dans la couverture des dernières nouvelles et tendances dans l'espace des actifs numériques. Il est passionné par le fait de rendre les concepts complexes de blockchain, de fintech et de macroéconomie compréhensibles pour le grand public. Martin a été présenté dans les meilleures publications sur la finance, la technologie et la crypto, notamment BeInCrypto, CoinTelegraph, NewsBTC...
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