Cette semaine, alors qu’elle assure la présidence du G-20 cette année, l’Inde a appelé les pays membres de ce forum intergouvernemental à établir un cadre réglementaire global contre les cryptomonnaies. La secrétaire au Trésor américain a apprécié l’idée du ministre indien, mais elle a ajouté que les États-Unis n’appuieront pas un « bannissement strict » des cryptomonnaies.
L’Inde appelle à une action pour les cryptomonnaies
La question de réglementation des cryptomonnaies est un sujet qui commence à préoccuper les gouvernements du monde, d’autant plus que les scandales des entreprises du secteur ont causé d’énormes dommages aux consommateurs. Si chaque pays a tenté, d’une façon ou d’une autre, d’aborder cette problématique, il n’y a jamais eu de véritables initiatives globales visant à statuer sur le sort des actifs numériques.
Cependant, l’Inde cherche à être l’instigateur de cette action globale contre les cryptomonnaies alors qu’elle assure la présidence du sommet du G-20. En effet, la ministre des finances indienne, Nirmala Sitharaman, veut que les nations les plus puissantes comprennent les implications macro-financières des crypto-actifs et l’urgence d’établir une politique mondiale coordonnée.
La Secrétaire au trésor américain, Janet Yellen, semble bien apprécier l’initiative entreprise par l’Inde. En marge de la réunion des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales du G20 (FMCBG), elle a en effet déclaré dans les colonnes de Reuters qu’il est essentiel de mettre en place un cadre réglementaire solide pour les cryptomonnaies. En outre, elle a fait savoir que les États-Unis n’appuient pas le bannissement strict des activités liées aux actifs numériques.
« Nous n’avons pas suggéré l’interdiction pure et simple des activités de crypto-monnaie, mais il est essentiel de mettre en place un cadre réglementaire solide »
a précisé Janet Yellen à l’agence presse britannique.
Le FMI s’impose dans son approche “hawkish”
Quant au Fonds Monétaire International (FMI), il n’est pas uniquement question de définir un cadre réglementaire contre les cryptomonnaies ; les gouvernements doivent envisager également l’option du bannissement. La directrice générale de l’instance monétaire, Kristalina Georgieva a précisé au journal Reuters :
« Il doit y avoir une très forte poussée pour la réglementation… si la réglementation échoue, si vous êtes lent à le faire, alors nous ne devrions pas retirer de la table l’interdiction de ces actifs, car ils peuvent créer un risque pour la stabilité financière. »
Par contre, elle a fait les éloges des monnaies numériques de banques centrales mieux connues sous l’appellation des CBDC. Elle a ajouté : « Nous devons faire la différence entre les monnaies numériques des banques centrales qui sont soutenues par l’État et les pièces stables, et les cryptomonnaies qui sont émis par le secteur privé… ».
Morale de l’histoire : Il est clair que l’arrivée d’un cadre règlementaire global est inévitable, mais on comprend davantage la position du FMI qui joue sa survie avec sa posture hawkish.
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