L’Europe a commencé sa chasse contre le minage de proof-of-work (preuve de travail) de Bitcoin (BTC), argumentant qu’il enfreint l’Accord de Paris. Jusqu’à présent, la Suède a été le seul pays européen à l’interdire formellement.
Erik Thedeen, le vice-président de l’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF), a révélé l’intention du régulateur européen d’interdire la principale formule de minage de Bitcoin (BTC), la proof-of-work, ou preuve de travail en français, car elle est nuisible à l’environnement et compromet l’accord de Paris.
Erik Thedeen s’est exprimé à ce sujet dans une interview accordée au Financial Times :
“La solution est d’interdire la preuve de travail. La preuve d’enjeu affiche un profil énergétique nettement inférieur. Nous devons avoir une discussion sur la manière de faire évoluer le secteur vers une technologie plus efficace. Le secteur financier et de nombreuses grandes institutions sont désormais actifs sur les marchés des cryptomonnaies et, ils ont des responsabilités [environnementales, sociales et de gouvernance].”
Le vice-président de l’AEMF a expliqué que ce type de minage crypto nécessite une forte demande en énergie, ce qui en a fait un problème national pour plusieurs pays d’Europe, comme la Suède ; il a toutefois précisé qu’il ne préconise “en aucun cas” une interdiction générale du minage de cryptomonnaies.
Dans son dernier rapport, Arcane Research a déclaré que l’adoption de Bitcoin en tant que monnaie légale au Salvador, en plus des faibles coûts d’électricité en Argentine et de l’utilisation accrue des cryptomonnaies en Amérique latine, représentent l’opportunité idéale pour accélérer le minage crypto.
Dans rapport “Weekly Update“, la société avance que suite à l’interdiction de l’activité crypto en Chine (qui générait jusqu’à 80% de l’activité de minage Bitcoin), et bien que les États-Unis aient représenté 35,4% de l’activité minière, les mineurs asiatiques continueront à migrer en 2022 et l’Amérique latine devrait être leur prochaine destination.
Le minage de Bitcoin reste populaire en Europe
Le vice-président de l’AEMF a affirmé que la Suède est jusqu’à présent le seul pays à demander publiquement l’interdiction du minage de cryptomonnaies à forte intensité énergétique, faisant valoir qu’il s’agit d’une nation qui encourage et utilise les sources d’énergie renouvelables.
Ainsi, tel que l’a expliqué le régulateur européen :
“La Suède a besoin de l’énergie renouvelable visée par les producteurs de crypto-actifs pour la transition climatique de nos services essentiels, et une utilisation accrue par les mineurs crypto menace notre capacité à respecter l’Accord de Paris. Par conséquent, le minage de cryptomonnaies à forte intensité énergétique devrait être interdit.”
Le système minier de preuve de travail exige de ses membres qu’ils effectuent des calculs et vérifient des transactions, ce qui consomme beaucoup d’énergie, tandis que le système de preuve d’enjeu [proof-of-stake] est moins gourmand en électricité.
En décembre dernier, Glassnode a indiqué que la quantité de BTC détenus par les mineurs n’était que de 500 bitcoins de moins que son record. Ainsi, les mineurs détiennent actuellement un peu moins que le sommet historique de 1,778 milliard de BTC. Ce chiffre maximal a été atteint en décembre 2020, et il a été expliqué que “ces pièces sont émises aux mineurs comme récompense pour la résolution d’un bloc, mais n’ont jamais été dépensées sur la chaîne”.
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