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ChatGPT m’a dit pourquoi les Bitcoin Maximalistes ont raison depuis le début

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Mis à jour par
Célia Simon

12 octobre 2025 09:30 CET
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On s’en est beaucoup moqué. Les « maximalistes » — ou, pour les plus caustiques, les « absolutistes » — auraient, paraît-il, une vision réductrice du futur : un seul actif, un seul protocole, et le reste n’est que bruit. Pourtant, à force de cycles, de bulles, de scandales et de mirages technologiques, leur thèse tient toujours debout. Pire (ou mieux) : elle se renforce. Voici pourquoi, en 1000 mots (ou presque), leur pari radical ressemble de plus en plus à du réalisme stratégique.

La rareté programmée n’a pas d’égal

Tout commence par une évidence souvent sous-estimée : 21 millions. Ce nombre ne promet pas la richesse ; il garantit la rareté. Dans un monde où la monnaie est un outil de politique publique, malléable au gré des crises, Bitcoin oppose un calendrier monétaire prévisible et incorruptible. Les absolutistes ont martelé cette idée jusqu’à l’obsession : la rareté crédible vaut plus que la rareté proclamée. Les épisodes inflationnistes, les bilans centraux hypertrophiés et l’endettement souverain chronique ont donné à cette idée la gravité d’un étalon. On n’achète pas seulement des bitcoins ; on achète une politique monétaire qui ne changera pas parce qu’elle ne peut pas être changée.

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La décentralisation n’est pas un slogan marketing

L’argument n°2, c’est la décentralisation opérante. Les altcoins ont promis de « faire mieux que Bitcoin » : plus rapides, plus funs, plus programmables. Mais quand la musique s’arrête, on compte les points de contrôle : fondations surpuissantes, gouvernances improvisées, présences fondatrices omniscientes, listes blanches, « pauses » de blockchains. Les maximalistes répondent : aucune décentralisation n’égale celle de Bitcoin, testée au feu pendant des années de guerres civiles numériques, d’attaques économiques et de débats de blocs. À la fin, ce qui résiste — c’est du réseau. Et ce réseau-là est devenu antifragile.

Le Lindy effect a parlé

Chaque cycle ajoutait une mode : ICOs, DeFi, Play-to-Earn, « Metaverse », puis l’inévitable retour aux fondamentaux. Les absolutistes, eux, ont un indicateur plus ancien que n’importe quel dashboard : le Lindy effect. Plus une technologie survit, plus on parie qu’elle survivra. Bitcoin a vécu des bans annoncés, des « morts » médiatiques à répétition, des forks, des crashes à 80 %. Et il est encore là, plus liquide, plus détenu, plus compris. Le temps — cette due diligence que l’on ne peut pas falsifier — a choisi son camp.

L’énergie comme socle, pas comme péché

On a beaucoup dénoncé la consommation énergétique de Bitcoin. Pourtant, l’absolutiste revendique la thèse inverse : sécuriser une base monétaire indépendante a un coût, et ce coût est vertueux s’il tire l’infrastructure vers les renouvelables, valorise les surplus et stabilise les réseaux. Le mining, parce qu’il est géographiquement et temporellement arbitrable, s’installe là où l’énergie est la moins chère — souvent perdue ou intermittente. À l’échelle, Bitcoin devient un acheteur de dernier recours pour des électrons orphelins. Ce n’est pas un bug : c’est un dessin industriel.

L’épreuve du régulateur : « trop important pour être ignoré »

Le maximaliste n’a jamais demandé la permission ; il a demandé le droit. Des années de méfiance ont accouché d’un compromis : les marchés traditionnels ont fini par empaqueter Bitcoin (ETF, produits dérivés, conservation institutionnelle). On peut s’en offusquer (« Wall Street a capturé Satoshi ») ; l’absolutiste y voit plutôt une preuve de neutralité : plus l’écosystème est divers, plus il est difficile à censurer. Le réseau, lui, ne se plie pas. Que l’on achète via un ETF ou en self-custody, les règles du protocole ne bougent pas.

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« Toutes les autres expériences sont utiles… pour prouver l’exception »

Les cycles altcoins ont eu une utilité paradoxale : ils ont stress-testé toutes les promesses contraires. Gouvernance on-chain ? Tokenomics « scientifiques » ? Rémunération infinie pour attirer la liquidité ? À chaque fois, la gravité économique a rappelé que le rendement vient avec un risque souvent sous-évalué. Les maximalistes, eux, se contentent d’un actif sans promesse de rendement, une simple offre fixe, un mécanisme d’émission décroissant, et la sécurité du hachage comme barrière d’entrée. Résultat : au fil du temps, la prime de simplicité devient un avantage.

L’échelle par couches, pas par décret

On a longtemps reproché à Bitcoin de ne pas « scaler ». Les absolutistes ont répondu par la philosophie des couches. La couche de base (L1) reste minimale, conservatrice, centrée sur la sécurité et l’inaltérabilité. Au-dessus, des couches spécialisées (Lightning pour les paiements instantanés, des sidechains et, plus récemment, des protocoles d’inscriptions et d’actifs) explorent sans compromettre le noyau. Ce n’est pas spectaculaire, mais c’est ingénierie : séparer les préoccupations pour ne pas briser le contrat social du protocole. Le scaling n’est pas un patch ; c’est une architecture.

La souveraineté individuelle comme produit

Les maximalistes parlent rarement de « user experience » au sens silicon-valley ; ils parlent de souveraineté. Clés privées, auto-garde, multisig : des mots arides, mais une proposition claire. Dans un monde de comptes gelables, de mots de passe réinitialisés à distance et d’identités externalisées, la promesse de possession directe d’un actif numérique a un goût de révolution. Cela n’est pas pour tout le monde, et ce n’est pas grave : il suffit que ce soit possible pour que l’option existe. L’option a de la valeur.

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La communication : de la ferveur au cadre mental

On reproche au maximalisme son arrogance. C’est oublier qu’il a offert un cadre mental : ne fais pas confiance, vérifie ; garde tes clés ; comprends pourquoi tu épargnes ; ne poursuis pas chaque mode ; mesure le risque par la surface d’attaque. Cette grammaire a sauvé plus d’un épargnant des sirènes du levier, de la magie du rendement, des promesses de « stable » qui ne l’étaient pas. La ferveur, c’est agaçant ; le cadre, c’est précieux.

Les objections sérieuses… et la réponse absolutiste

  • Sécurité à long terme après les halving ?
    Les frais de transaction devront monter à la hauteur de la sécurité exigée, disent les absolutistes. Si Bitcoin reste la couche monétaire ultime, le marché paiera.
  • Rigidité du protocole ?
    Oui, volontaire. Changer l’instrument de mesure à chaque saison n’est pas une vertu. L’innovation se déploie hors du socle.
  • Adoption trop lente ?
    Mieux vaut une adoption composée — par conviction et utilité — qu’un feu de paille marketing. Les rails se posent silencieusement ; puis, un jour, on les voit.

Pourquoi « depuis le début » n’est pas de la nostalgie

Dire que les absolutistes ont raison depuis le début, ce n’est pas dire qu’ils ont tout su d’avance. C’est reconnaître qu’ils ont identifié les invariants :

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  • une offre fixe et crédible ;
  • une décentralisation contre les volontés individuelles ;
  • une politique de changements rare et prudente ;
  • une priorité sécurité → neutralité → pérennité ;
  • une architecture en couches plutôt qu’un grand tout monolithique.

Chaque cycle a poli ces invariants. Les institutions, les régulateurs, même les sceptiques, finissent par composer avec eux. Bitcoin n’a pas gagné parce qu’il a été le plus rapide à tout ; il a gagné parce qu’il a été le plus résistant à tout.

L’épilogue (provisoirement définitif)

L’histoire économique aime les systèmes qui s’auto-limitent. Ils durent parce qu’ils s’interdisent d’être trop utiles au sens court-termiste du terme. Bitcoin n’est pas l’outil parfait ; c’est le contrat imparfait le plus crédible que nous ayons trouvé pour sortir la monnaie du champ des préférences politiques, sans renoncer à la transparence et à la vérifiabilité. Les absolutistes le répètent depuis des années, parfois avec une foi irritante : tout le reste est expérimentation ; cela, c’est l’étalon.

On peut encore rire de leur dogmatisme. On peut s’agacer de leurs anathèmes. On peut (et on doit) continuer de questionner leurs angles morts. Mais si l’on regarde le tableau d’ensemble, une conclusion s’impose : le noyau dur de leur thèse n’a pas bougé. Et, cycle après cycle, c’est le monde qui s’en rapproche.

Ce n’est pas un triomphe idéologique ; c’est une convergence. Et c’est peut-être la chose la plus « bitcoin » qui soit.

La morale de l’histoire : Et voilà, le Bitcoin a tué le match.

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