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La Proof of Stake, un remède aux maux de Bitcoin ?

5 mins
Par Jay Speakman
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EN BREF

  • La Proof of Work, le mécanisme de consensus utilisé par Bitcoin, est souvent critiqué pour sa consommation énergétique et son empreinte carbone.
  • La Proof of Stake s’est avérée beaucoup plus respectueuse de l’environnement.
  • En plus de réduire l’empreinte carbone de la blockchain, la Proof of Stake offre de nombreux avantages. Néanmoins, elle n’est pas sans inconvénients.
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Bitcoin, la plus grande cryptomonnaie au monde, est souvent pointée du doigt pour son impact environnemental. Et pour cause : son mécanisme de consensus Proof of Work (PoW), jugé trop énergivore. 

Contrairement à la Proof of Work, la Proof of Stake est respectueuse de l’environnement. S’agit-il d’une solution aux problèmes du BTC ?

Proof of Work vs Proof of Stake : quelles différences ?

  • La Proof of Work (PoW ou preuve de travail) est le mécanisme de consensus utilisé par Bitcoin et d’autres altcoins comme Litecoin, Dogecoin ou encore Monero. Il s’agit d’un algorithme qui nécessite que les validateurs du réseau (ou mineurs) utilisent la puissance de calcul de leurs ordinateurs pour résoudre des problèmes mathématiques complexes. Appelé minage crypto, ce processus est très gourmand en énergie.
  • La Proof of Stake (PoS ou preuve d’enjeu) est le mécanisme de consensus utilisé par la plupart des altcoins, y compris Ethereum et Cardano. Plutôt que de résoudre des équations complexes, les blockchains PoS choisissent des validateurs en fonction de la quantité de crypto qu’ils détiennent.

Dans le cas d’Ethereum, par exemple, les validateurs sont tous chargés de vérifier les transactions. Cependant, les récompenses qu’ils reçoivent sont proportionnelles à la quantité de crypto qu’ils détiennent. Ce processus est nettement moins énergivore que la Proof of Work, et donc plus respectueux de l’environnement.

La transition d’Ethereum à la Proof of Stake 

En septembre 2022, Ethereum, la deuxième plus grande cryptomonnaie par capitalisation boursière, est passée de la Proof of Work à la Proof of Stake. L’objectif de cette transition était d’améliorer la sécurité et la scalabilité du réseau, tout en réduisant sa consommation énergétique. 

Bitcoin peut-il suivre les pas d’Ethereum ?

Certes, la Proof of Stake peut réduire la consommation énergétique et améliorer l’évolutivité. Cependant, son déploiement nécessiterait des modifications importantes de l’infrastructure de Bitcoin. Plus important encore, la PoS risque d’impacter la décentralisation et la sécurité du réseau. 

Source : Twitter

Proof of Stake : les avantages

En adoptant un mécanisme de consensus PoS, Bitcoin pourrait réduire sa consommation énergétique. En effet, l’algorithme permettra au réseau de choisir des validateurs en fonction de la quantité de BTC qu’ils détiennent. Cela signifie qu’ils n’auront plus besoin de dépenser de la puissance de calcul pour résoudre des équations complexes.

Bien sûr, ce processus est nettement moins énergivore que le minage crypto. Donc, cela en fait une option plus respectueuse de l’environnement.

De même, la Proof of Stake a le potentiel d’améliorer la scalabilité du réseau Bitcoin. Avec son algorithme de consensus actuel, Bitcoin a une capacité limitée pour les transactions. En conséquence, des retards de traitement ont souvent lieu ainsi qu’une flambée des 💵frais de transaction. Le passage à un mécanisme PoS pourrait donc augmenter la capacité de traitement du réseau BTC, le rendant plus évolutif.

Au-delà de l’efficacité énergétique et de l’évolutivité, la Proof of Stake peut également améliorer la sécurité. Avec la Proof of Work, les mineurs rivalisent les uns avec les autres pour valider les transactions. Cela rend le système vulnérable à 👊 l’attaque des 51 %. En revanche, la Proof of Stake nécessite que les validateurs détiennent une quantité importante de cryptomonnaie, ce qui réduit le risque d’attaques.

Proof of Stake : les inconvénients

Malgré tous les avantages de la Proof of Stake, son impact sur la décentralisation et la sécurité suscite des inquiétudes. Avec la Proof of Work, les mineurs se font concurrence pour valider les transactions, ce qui contribue à assurer la décentralisation du système.

En revanche, l’algorithme de preuve d’enjeu repose sur des validateurs qui détiennent une quantité importante de cryptomonnaie. Par conséquent, les réseaux PoS sont souvent régis par un petit groupe de baleines. Parfois, cela peut compromettre leur décentralisation et même leur sécurité.

De plus, une transition vers le mécanisme PoS nécessiterait des modifications importantes de l’infrastructure du Bitcoin. De même, compte tenu du travail qui a été consacré à la PoW, on se demande si la communauté Bitcoin est disposée à accepter un tel changement.

Par ailleurs, certains spécialistes ont proposé des systèmes hybrides qui combinent la PoS avec la PoW pour atteindre un juste équilibre entre la consommation énergétique et la décentralisation. Il reste cependant à savoir si ces propositions seront acceptées par la communauté Bitcoin. 

Qu’en disent les experts ?

Alors que certains plaident pour la mise en place d’un mécanisme de consensus Proof of Stake, d’autres estiment que cette transition pourrait avoir de lourdes conséquences sur la décentralisation et la sécurité du réseau Bitcoin.

Source : Twitter

En effet, la PoS présente de nombreux avantages par rapport à la PoW. Cependant, elle n’est pas sans inconvénients.

Premièrement, cet algorithme de consensus peut parfois aller à l’encontre du principe de décentralisation de la blockchain. Comme expliqué plus haut, la Proof of Stake repose sur les validateurs qui possèdent d’importantes quantités de crypto. Évidemment, cette concentration du pouvoir risque de nuire à la centralisation des réseaux PoS.

Enfin, contrairement aux idées reçues, la PoS peut rendre le réseau Bitcoin moins sécurisé. En effet, ce mécanisme de consensus est souvent en proie à des attaques comme les fausses transactions, l’attaque des 51%, etc.

Le problème de la centralisation

Les validateurs détenant d’importantes quantités de crypto ont plus de chances de vérifier les transactions, ce qui conduit à une concentration de la richesse et à une centralisation du réseau. Ainsi, les blockchains Proof of Stake sont moins équitables que les blockchains Proof of Work.

Il convient aussi de noter que 39% de l’offre d’Ethereum est détenue par des baleines. De plus, les validateurs qui possèdent une quantité importante de cryptomonnaie au départ ont un avantage notoire sur les autres participants. Chose qui pourrait avoir un impact à long terme sur l’accessibilité et la décentralisation du réseau.

Proof of Stake ou Proof of Work ? Le débat continue…

La consommation énergétique du réseau Bitcoin pose problème depuis plusieurs années. De même, depuis le passage d’Ethereum vers la Proof of Stake, beaucoup se demandent si Bitcoin peut suivre ses pas. 

Alors que la PoS a le potentiel de réduire la consommation énergétique et d’améliorer l’évolutivité, sa mise en place nécessite des changements importants dans l’infrastructure du réseau Bitcoin. De même, elle risque d’impacter la décentralisation et la sécurité.

Pour Ethereum, le passage au mécanisme de consensus PoS a été un pari réussi, mais en sera-t-il de même pour Bitcoin ? Seul le temps nous le dira. 

Morale de l’histoire : dans un monde qui change, le plus grand danger pour Bitcoin est de rester immobile.

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Fatima-Zahra C
Diplômée de Toulouse Business School, Fatima-Zahra a entamé sa carrière en tant que consultante chez Deloitte, avant de se reconvertir dans la presse économique et fintech. En plus de son travail de journaliste, Fatima-Zahra a géré les relations presse de plusieurs cabinets d’avocats à Paris, Londres et Casablanca. Tombée sous le charme des cryptomonnaies en 2021, elle travaille actuellement en tant que traductrice chez BeInCrypto.
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