Ben Armstrong, alias BitBoy, et deux autres influenceurs crypto sont poursuivis en justice pour avoir fait des pubs déguisées de FTX.
Représentés par Adam Moskowitz, les plaignants accusent BitBoy, Erika Kullbergm et Kevin Paffrath d’avoir fait la publicité de FTX sans préciser qu’ils étaient rémunérés.
BitBoy à nouveau dans la tourmente
Ce n’est pas la première fois que BitBoy fait l’objet d’un recours collectif. En décembre dernier, l’influenceur crypto a été accusé d’avoir arnaqué des investisseurs par l’intermédiaire de Celsius Network. Cette fois-ci, on lui reproche d’avoir empoché un pactole non négligeable en faisant de la publicité déguisée pour FTX.
Cependant, BitBoy n’est pas le seul à avoir des comptes à rendre. En effet, le podcasteur crypto Anthony Pompliano a également fait la promotion de FTX en 2022, tandis que Kevin O’Leary aurait reçu 15 millions de dollars pour faire la pub de la bourse crypto déchue.
Pour rappel, la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis, oblige les promoteurs, les célébrités et les influenceurs à divulguer tous les conflits d’intérêts. En d’autres termes, ils doivent révéler la nature, le montant et l’origine de leurs revenus publicitaires.
En 2022, le gendarme boursier américain a infligé une amende de 1,26 million de dollars à Kim Kardashian. Ce, pour avoir fait la publicité déguisée d’un scam crypto.
“Aux États-Unis, les influenceurs tentent souvent d’échapper à la loi en prétextant que les actifs dont ils font la promotion ne sont pas des valeurs mobilières”, note un avocat du cabinet Lowenstein Sandler LLP.
Notons par ailleurs que le projet de loi MiCa prévoit également des sanctions contre la publicité déguisée de crypto actifs.
FTX abandonné par ses partenaires
Pour le moment, on ne sait pas si les contrats publicitaires de FTX avec BitBoy sont toujours en vigueur. Cependant, de nombreuses entreprises ont résilié leurs contrats ou coupé les ponts avec la plateforme de SBF.
Par exemple, peu de temps après la déclaration de faillite de FTX, le comté de Miami-Dade a retiré le logo de la société de son arène de basket. Conformément à son contrat avec le comté, FTX doit payer l’équivalent de trois ans de frais. Coindesk estime que cela représente à 16,5 millions de dollars.
De même, l’équipe Mercedes de Formule 1 a retiré le logo de FTX de ses voitures peu après le dépôt de bilan. Enfin, les arbitres de la Major League Baseball ne porteront pas d’écussons FTX pour la saison 2023.
Caroline Ellison, le bouc émissaire de Sam Bankman-Fried ?
Par ailleurs, un dossier judiciaire récemment publié révèle que Caroline Ellison, l’ancienne PDG d’Alameda Research, a reçu 6 millions de dollars de paiements et de prêts de la part de la société qu’elle supervisait. Pour rappel, Alameda Research était un teneur de marché pour FTX.
Cependant, selon le dossier judiciaire, sa rémunération était dérisoire par rapport à celles de ses homologues masculins.
En effet, l’ancien PDG de FTX, Sam Bankman-Fried, a reçu 2,2 milliards de dollars d’Alameda. En parallèle, l’ancien directeur de l’ingénierie, Nishad Singh, a empoché 587 millions de dollars. Enfin, Gary Wang, le directeur technologique de FTX, aurait reçu la coquette somme de 246 millions de dollars.
Caroline Ellison, Gary Wang et Nishad Singh ont tous plaidé coupables à des accusations liées à une fraude commise par Sam Bankman-Fried avant que FTX ne dépose son bilan. De son côté, SBF a plaidé non coupable à douze accusations de fraude et de blanchiment d’argent. Libéré sous caution, l’entrepreneur déchu vit actuellement dans la maison de ses parents à Palo Alto, en Californie.
Morale de l’histoire : décidément, la saga FTX ne cessera jamais de nous surprendre.
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