Depuis la naissance de Bitcoin, le grand public a toujours considéré que Satoshi Nakamoto était un homme. Et si une femme se cachait sous son masque et si oui… qui ?
Qui est Shafi Goldwasser ?
Shafi Goldwasser est née en 1959 à New-York. Celle-ci a passé le début de sa vie entre l’Israël et les Etats-Unis avant d’étudier les mathématiques à l’Université Carnegie Mellon. Elle entamera ensuite un cursus d’informatique à l’Université de Californie où elle obtiendra son doctorat en 1984. C’est d’ailleurs pendant ce dernier qu’elle inventera, avec son directeur de thèse Manuel Blum, un nouvel algorithme de chiffrement.
Le parcours professionnel de Goldwasser est assez éclectique. Elle se démarquera en rejoignant le Massachusetts Institute of Technology (MIT), grande institution américaine de développement dans diverses sciences et technologies. Elle y enseignera les mathématiques dès 1983 et sera la première titulaire de la chaire dédiée au chiffrement RSA. En parallèle, elle est également professeure en Israël.
Au cours de sa carrière de chercheur autant que de professeur, la principale intéressée s’intéressera principalement à théorie de la complexité, à la cryptographie ou encore la théorie algorithmique des nombres. Pour elles, ces dernières sont appliquées à la sécurité. Mieux encore, elle sera l’un des inventeurs des preuves zéro knowledge telles que nous les connaissons aujourd’hui.
Toutes ces contributions à la cryptographie permettront à Shafi Goldwasser de devenir détentrice de prix prestigieux, notamment notamment le prix Turing en 2012, considéré comme un équivalent du prix Nobel pour l’informatique. D’autres distinctions notables comprennent le prix Gödel obtenu deux fois ou un doctorat honorifique à l’Université d’Oxford.
Depuis quelques années, Goldwasser diversifie ses activités. Elle est la co-fondatrice de Duality Technologies, une start-up dédiée à l’informatique et conseillère de nombreuses entreprises, y compris la société crypto Algorand fondée par son collègue du MIT Silvio Micali. Elle travaille également à décrypter les communications des cachalots grâce à l’IA !
Ce qu’elle dit de Satoshi Nakamoto
Il n’existe aucune source archivée indiquant une quelconque opinion de Shafi Goldwasser concernant Satoshi Nakamoto. Il semblerait d’ailleurs que les interventions de celle-ci se limitent à la cryptographie et à ses liens dans l’industrie, avec un accent mis sur la sécurité et la confidentialité dans toutes les situations.
Ce que disent les experts
Cela fait déjà quelques années que les experts s’interrogent sur la possibilité d’un Satoshi Nakamoto féminin. A l’heure de la rédaction de cet article, aucune preuve n’a été trouvée en ce sens et les possibilités ne sont que spéculation.
C’est récemment lors du Forum Economique de Davos 2022 que Nicola Mendelsohn, la vice-présidente de Meta, a fait remarquer que le créateur de Bitcoin pouvait très bien ne pas être un homme. Avant elle, cette idée avait déjà été suggérée en 2018 sans résolution concrète.
D’un point de vue plus pratique, il reste très probable que le BTC soit un travail de groupe mené par des êtres des deux sexes. Dans ce cas-là, Shafi Goldwasser aurait-elle pu rejoindre les autres candidats les plus probables à l’identité de Satoshi Nakamoto ?
Quelques éléments communs à la plupart des identités possibles de Satoshi Nakamoto montrent que ce serait possible :
- Puisqu’elle est une cryptographe reconnue à l’international, le supposé travail de groupe ayant servi à créer Bitcoin aurait eu tort de se passer de son expertise ;
- Shafi Goldwasser a passé une partie de sa vie en Californie, lieu de réunion des candidats à l’identité de Satoshi Nakamoto, notamment au moment de ses études. Elle peut également y être retournée régulièrement à l’occasion la Crypto Conference, le plus grand événement de cryptographie qui se tient tous les ans à Santa Barbara ;
- Alors que l’on pense que Satoshi Nakamoto se base sur des protocoles datant des années 1960 à la fin des années 1980, la carrière de Goldwasser ainsi que ses travaux coïnciderait avec la fin de cette période.
Test de probabilité : le sujet peut-il être Satoshi ?
Preuve cryptographique : Shafi Goldwasser n’a pas utilisé d’outil, de clé privée ou même de compte appartenant à Satoshi Nakamoto.
Connaissance technique de la cryptographie et contributions : lorsque l’on parle de Goldwasser, la connaissance technique de la cryptographie n’est pas à remettre en question. En tant qu’inventrice de nouveaux systèmes de cryptages et à la suite de ses différentes implications en la matière, celle-ci aurait largement les connaissances pour participer à la création de Bitcoin.
En particulier, Goldwasser a contribué à des avancées dans les protocoles de preuve de connaissance et de chiffrement homomorphe, qui sont devenus des composants cruciaux des systèmes blockchain.
Fait intéressant : ses travaux les plus reconnus n’ont pas de lien direct avec la première cryptomonnaie. La preuve zéro-kowledge, par exemple, n’est pas utilisée par le BTC. En revanche, elle a ensuite travaillé sur la cryptographie à courbes elliptique, utilisée notamment pour générer des clés Bitcoin.
Correspondances des communications et du langage : en tant qu’américaine native, Shafi Goldwasser n’emploie pas d’expressions britanniques. Une confusion peut toutefois être faite dans le cas de papiers qu’elle a co-écrits mais, dans ce cas, l’usage du langage du Commonwealth ne peut lui être imputable.
Dans une interview accordée à l’occasion de son obtention du prix Turing a principale intéressée a mentionné s’être mise à la programmation au début des années 1980. On sait peu de choses sur son œuvre informatique mais il est probable qu’elle ait codé en C++, le langage utilisé par Satoshi Nakamoto, à la fin de la décennie.
Cohérence des déclarations : Shafi Goldwasser n’est pas considérée comme un membre de la communauté cypherpunk mais certains éléments de son travail peuvent y faire penser. Un certain nombre de ses papiers mettent en avant l’échange de données sous anonymat et semblent à la recherche de la meilleure confidentialité possible.
Une partie de son travail, notamment à partir des années 2000, a même porté sur les signatures électroniques et les transferts à l’épreuve de virus ou autres attaques malveillantes. Mais, malgré cela, aucune déclaration de la cryptographe ne peut être directement apparentée aux opinions de Satoshi Nakamoto.
Reconnaissance de la communauté : si la possibilité que Satoshi Nakamoto soit une femme a parfois été soulevée, les membres de la crypto sphère qui croient à un tel fait restent marginaux. En dépit de son parcours, Shafi Goldwasser n’est presque jamais envisagée.
Taux de probabilité : 50 %
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