Le réseau Ethereum a connu des modifications majeures au cours des deux dernières années, mais ce n’est là que le début d’une longue transition.
Lors de la 111ème édition du All Core Developers Consensus (ACDC), les développeurs Ethereum se sont focalisés sur la mise à jour Deneb. Cette dernière comprend une proposition qui vise à faire passer le MAX_EFFECTIVE_BALANCE (MaxEB ou solde maximum des validateurs) de 32 à 2 048 ETH.
Quel avenir pour le réseau Ethereum ?
La réunion a été présidée par Danny Ryan et Alex Stokes, chercheurs au sein de la Fondation Ethereum.
Après avoir discuté de la mise à jour Denber, les développeurs ont discuté de plusieurs sujets, comme l’amélioration de la couche de consensus (Consensus Layer), la modification des critères de validation et de staking Ethereum, etc.
En effet, les développeurs Ethereum sont en train de poser les derniers jalons de la mise à jour Deneb, qui devrait être déployée au même moment que la mise à niveau Cancun. Les deux mises à jour comprennent plusieurs propositions d’amélioration Ethereum (EIP).
Parmi les propositions d’amélioration les plus importantes, on peut citer l’EIP-6988 et l’EIP-7045, qui visent tous deux à renforcer la sécurité du réseau et à améliorer l’expérience de staking Ethereum.
Staking Ethereum, une activité de plus en plus centralisée ?
Les développeurs Ethereum ont également proposé d’augmenter le solde maximum des validateurs de 32 ETH à 2 048 ETH.
Michael Neuder, chercheur au sein de la Fondation Ethereum, a proposé cette modification afin de réduire le nombre de validateurs actifs. Selon lui, l’augmentation du plafond de validation pourrait faciliter le déploiement des futures mises à jour de la feuille de route.
Pour en savoir plus : Staking ETH sur Lido : mode d’emploi
Cette modification pourrait également encourager le staking en solo en permettant aux validateurs d’auto-composer leurs revenus de staking, augmentant ainsi leurs gains. De même, elle est susceptible de réduire la complexité de l’infrastructure pour les grandes plateformes de staking Ethereum.
“Nous pensons que la diminution du nombre de validateurs est nécessaire à la création d’une couche de consensus Ethereum durable et évolutive”, a déclaré M. Neuder.
Bien entendu, cette proposition n’a pas fait l’unanimité au sein de la communauté Ethereum. En effet, de nombreux analystes estiment que l’augmentation du MaxEB et la baisse du nombre de validateurs rendra le réseau ETH plus centralisé. De même, beaucoup pensent que cette modification n’apportera pas grand-chose au réseau.
Vers la création d’un ordinateur mondial ?
Outre ces améliorations, les développeurs ETH ont également discuté de l’attestation des validateurs et des délais d’agrégation.
De même, ils ont évoqué la possibilité d’augmenter le nombre maximum de b”lobs” (paquets de données) par bloc de quatre à six. Cette augmentation est susceptible d’améliorer la stabilité du relais MEV, réduire les réorganisations et mieux gérer la puissance de calcul des validateurs. Cependant, une enquête et une analyse plus approfondies sont nécessaires pour déployer de telles modifications.
Lors de la réunion, les développeurs Ethereum ont également coordonné le lancement du testnet Holesky. Ce dernier devrait remplacer le testnet Goerli avant la fin de l’année. D’après les développeurs, le testnet devrait être configuré d’ici août et lancé d’ici la mi-septembre.
Alors que le réseau Ethereum continue d’évoluer et de s’adapter, toutes les décisions des développeurs doivent être minutieusement analysées. En effet, ces décisions préparent le terrain à une véritable blockchain Proof of Stake (PoS) efficace, évolutive et performante.
L’objectif est de transformer le réseau ETH en un ordinateur mondial robuste pour la finance décentralisée (DeFi) et les contrats intelligents.
Morale de l’histoire : Pour les développeurs Ethereum, le changement nécessite des sacrifices.
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