Le Zimbabwe, confronté à une inflation galopante et à une instabilité économique chronique, lançait il y a cela deux mois le Zimbabwe Gold (ZiG), un token adossé à l’or. Ce projet ambitieux visait à stabiliser l’économie et à attirer les investisseurs internationaux grâce à une crypto innovante. Deux mois plus tard, où en sommes-nous ?
Les ambitions derrière le ZiG
Le lancement du ZiG le 24 avril s’inscrivait dans une stratégie plus large visant à restaurer la confiance dans le système monétaire zimbabwéen. Le ZiG, conçu comme une crypto adossée à l’or, promettait une stabilité que les monnaies traditionnelles n’avaient pas réussi à offrir. Initialement disponible sous forme numérique, il a rapidement été introduit sous forme physique pour faciliter son adoption.
Sur le marché des changes, le ZiG a montré des signes de réussite, avec une appréciation de 1,9 % par rapport au dollar américain. Cette performance a donc été un signal positif pour les investisseurs étrangers, soulignant le potentiel de la crypto adossée à l’or comme un moyen de protéger la valeur dans un environnement économique volatile.
Toutefois, sur le plan national, le ZiG a rencontré des obstacles considérables. Le commerce illégal de devises est resté un problème majeur, sapant la confiance et la stabilité de la nouvelle crypto. La Banque de Réserve du Zimbabwe (ZRB) a alors réagi en intensifiant ses mesures de répression contre ces activités illégales.
En mai, les autorités ont arrêté 224 trafiquants de devises illégaux et gelé 90 comptes bancaires soupçonnés de transactions illégales liées au ZiG. L’Unité de Renseignement Financier (FIU) a également infligé des amendes à 40 personnes et surveille activement les activités bancaires pour détecter toute activité suspecte.
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Il y a un autre problème avec la crypto euro
Un autre défi majeur pour le ZiG a été la disponibilité limitée de la petite monnaie. La ZRB a reconnu ce problème et a annoncé des mesures pour augmenter la circulation des pièces de faible valeur (ZiG1, ZiG2, ZiG5, ZiG10). Cette pénurie a entravé les transactions quotidiennes, rendant difficile l’adoption généralisée de cette crypto.
Pour pallier ces problèmes, la ZRB a mis en place des points de retrait de ZiG via des cartes de débit dans plusieurs villes, à partir du 10 juin. Cette initiative vise à simplifier l’accès à la nouvelle monnaie et à encourager son utilisation dans les transactions quotidiennes, renforçant ainsi sa présence dans l’économie nationale.
Morale de l’histoire : Essayer de stabiliser une économie avec une nouvelle crypto, c’est comme vouloir remplir un seau troué avec des lingots d’or. L’intention est bonne, mais il faut d’abord réparer les trous.
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