Bitcoin (BTC), le réseau de paiement créé en 2009 par Satoshi Nakamoto est sans aucun doute la première et la plus grande blockchain au monde. De même, Ethereum (ETH), qui a vu le jour en 2015, est considéré comme l’une des meilleures blockchains du secteur. Mais il existe également des altchains, c’est-à-dire des réseaux blockchain alternatifs.
Quelles sont les meilleures blockchains alternatives du secteur ? Quelle est la différence entre une altchain et un altcoin ? Explications.
Que sont les blockchains alternatives ?
En termes simples, une blockchain est un registre public sécurisé par une technologie cryptographique. En revanche, le terme altchain, ou blockchain alternative, fait référence à toutes les blockchains du secteur, à l’exception de Bitcoin et Ethereum, les deux leaders incontestés du marché crypto.
Pour rappel, Bitcoin a vu le jour en 2009, tandis que la première version d’Ethereum a été dévoilée en 2015. Néanmoins, de nombreux réseaux blockchain alternatifs ont ouvert leurs portes entre 2009 et 2015.
Par exemple, la blockchain Litecoin a été lancée en 2011 via un fork du réseau Bitcoin. De même, Dogecoin et Ripple ont vu le jour en 2013, soit bien avant la création d’Ethereum. Pourtant, le nombre d’altchains n’a vraiment explosé que lorsque les problèmes de scalabilité d’Ethereum ont été dévoilés au grand jour.
En 2017, les utilisateurs ont commencé à se rendre compte que le réseau Ethereum était loin d’être parfait. Entre frais de gaz astronomiques, problèmes de sécurité et manque de scalabilité, la blockchain de Vitalik Buterin était en pleine crise. C’est à ce moment-là que des réseaux alternatifs comme BNB Smart Chain, Cardano, Polkadot et Solana ont vu le jour.
Pour survivre dans un marché de plus en plus concurrentiel, Vitalik Buterin et son équipe ont décidé de lancer Ethereum 2.0. En septembre 2022, le réseau est passé d’un mécanisme de consensus Proof of Work (PoW) à un algorithme Proof of Stake (PoS), réduisant ainsi son empreinte carbone et augmentant sa scalabilité.
Quelle est la différence entre une altchain et un altcoin ?
Les altcoins, ou pièces alternatives, sont les tokens natifs des altchains. Par exemple, BNB, XRP, ADA, DOGE, DOT et SOL sont tous des altcoins. Le terme altcoin fait en effet référence à toutes les cryptomonnaies du marché, à l’exception de Bitcoin et Ethereum. Cela dit, certains maximalistes Bitcoin préfèrent qualifier Ethereum d’altcoin.
Une altchain, en revanche, est un réseau blockchain ayant émis un altcoin. Par exemple, la cryptomonnaie ADA, qui est un altcoin, est émise par la blockchain Cardano, qui est une altchain.
Il convient toutefois de noter que la plupart des altcoins n’ont pas de blockchains. Par exemple, Shiba Inu, l’un des plus grands projets de meme coin au monde, n’a pas de blockchain. Sa crypto native, SHIB, est en effet un token ERC-20 hébergé sur la blockchain Ethereum. En conséquence, lorsque les utilisateurs font des transactions en SHIB, ils paient des frais de gaz à la blockchain Ethereum.
Il existe également des blockchains alternatives qui hébergent les altcoins d’autres projets crypto. Cardano et Solana, par exemple, permettent aux utilisateurs de créer leurs propres altcoins et jetons non fongibles (NFT).
Quels sont les différents types de blockchains alternatives ?
Les blockchains Layer 1
Bitcoin et Ethereum sont les deux meilleures blockchains Layer 1 (L1) du secteur. En termes simples, les blockchains Layer 1 sont des réseaux indépendants qui peuvent valider et exécuter des transactions sans recourir à une plateforme tierce. Les blockchains Layer 1 dépendent uniquement de leurs validateurs (appelés mineurs sur Bitcoin et stakers sur Ethereum). Comme leur nom l’indique, ces derniers valident les transactions des utilisateurs en contrepartie de récompenses.
Certaines altchains, comme Cardano et Solana, sont également des blockchains Layer 1. De même, les forks de blockchains L1, comme Bitcoin Cash, Litecoin et Ethereum Classic, sont également considérés comme des blockchains de première couche.
Bien qu’ils soient très similaires aux blockchains originales, les forks peuvent changer leurs caractéristiques au fil du temps. Par exemple, la blockchain originale d’Ethereum est récemment passée à un mécanisme de consensus de Proof of Stake, tandis que la blockchain Ethereum Classic adopte toujours un mécanisme de Proof of Work.
Les protocoles Layer 0
Peu de gens le savent, mais il existe également des blockchains Layer 0. Ces dernières permettent à différents réseaux L1 d’interagir les uns avec les autres.
En d’autres termes, un protocole Layer 0 permet de créer plusieurs blockchains interopérables et interactives. Polkadot est actuellement l’une des plus grandes blockchains Layer 0 du secteur.
Les blockchains Layer 2 et les sidechains
Les blockchains L1 peuvent être construites au-dessus des protocoles L0. De même, les blockchains Layer 2 peuvent être construites sur des blockchains Layer 1. Il existe toutefois plusieurs types de réseaux L2. Par exemple, certaines blockchains L2 visent à améliorer l’évolutivité des blockchains L1 sur lesquelles elles fonctionnent.
Basées sur le réseau principal Ethereum, Arbitrum et Optimism restent incontestablement les deux meilleures blockchains Layer 2 du secteur. Tout comme le mainnet Ethereum, les deux protocoles utilisent un algorithme Proof of Stake. Cependant, ils traitent les transactions en dehors de la blockchain Ethereum afin de réduire ses frais de gaz et éviter les problèmes de congestion.
Enfin, les sidechains fonctionnent comme des réseaux indépendants connectés à d’autres blockchains Layer 1 ou Layer 2. Elles utilisent leurs propres algorithmes de consensus pour permettre l’échange de fonds entre les blockchains principales et leurs réseaux. Bien que ces sidechains limitent les problèmes de congestion, elles posent des risques en matière de sécurité.
Comment utiliser les blockchains alternatives ?
Configurer un wallet crypto
Afin d’utiliser des blockchains d’altcoins, les utilisateurs doivent d’abord configurer un wallet crypto qui permet le stockage, le transfert et la réception de jetons.
Exodus Wallet et Coinbase Wallet font partie des meilleurs portefeuilles crypto en termes de choix d’altchains. Ils sont en effet compatibles avec la plupart des blockchains d’altcoins.
Acheter de la crypto
Les utilisateurs qui cherchent à acheter les tokens natifs des blockchains alternatives ont généralement deux options. La première consiste à créer un compte sur un exchange centralisé, comme Binance, et d’y déposer de la monnaie fiduciaire afin d’acheter de la crypto. En termes de frais, il s’agit probablement de l’option la moins coûteuse pour la plupart des utilisateurs.
Sinon, vous pouvez acheter de la crypto en utilisant l’un des wallets qui acceptent les paiements en monnaie fiduciaire. De cette façon, vous éviterez de passer par un exchange centralisé.
Quelle que soit l’option que vous choisirez, gardez à l’esprit que la plupart des plateformes qui prennent en charge les monnaies fiat nécessitent des processus de vérification d’identité. Cela dit, il existe des bourses crypto sans KYC qui vous permettent d’acheter de la crypto sans révéler votre identité.
Investir dans la DeFi
En plus des échanges de tokens, les blockchains d’altcoins permettent à leurs utilisateurs d’investir dans la finance décentralisée (DeFi). Ce, en utilisant ce que l’on appelle des applications décentralisées (dApps).
Outre les plateformes de yield farming et de staking qui vous permettent de générer des revenus passifs, vous pouvez également utiliser la blockchain pour jouer à des jeux Play to Earn ou créer des jetons non fongibles.
Vérifier les transactions crypto
Tout comme Bitcoin et Ethereum, la plupart des blockchains du secteur permettent aux utilisateurs de consulter l’historique des transactions de n’importe quel portefeuille crypto. En effet, tout un chacun peut utiliser des explorateurs blockchain, comme Cardano Explorer ou Solana Explorer, pour surveiller les transactions d’une adresse crypto spécifique.
Protéger ses crypto actifs
Malgré leurs fonctionnalités avancées et leur scalabilité, la plupart des altchains restent loin derrière Bitcoin et Ethereum en termes de sécurité.
Ainsi, si vous utilisez des dApps, n’oubliez pas de vérifier les URL des sites web auxquels vous accédez. En effet, de nombreux acteurs malveillants utilisent des attaques de phishing pour piéger les utilisateurs des plateformes DeFi.
Afin de protéger vos crypto actifs, vous pouvez également investir dans un cold wallet, comme Ledger ou Trezor. Comme vous le savez, les cold wallets vous permettent de stocker vos clés privées hors ligne. De cette façon, ils empêchent les hackers d’accéder à vos informations confidentielles.
Quel avenir pour les blockchains d’altcoins ?
Au fur et à mesure que le marché crypto gagne du terrain, les blockchains alternatives pourraient attirer davantage d’utilisateurs. Et comme vous l’aurez probablement remarqué, de plus en plus de projets crypto se lancent sur des blockchains d’altcoins, comme Solana, Avalanche, ou Cardano.
Par exemple, la blockchain Flow, qui n’a vu le jour qu’en 2020, héberge déjà des applications de trading NFT de la NBA, de la NFL et de l’UFC. En effet, certaines blockchains alternatives n’ont plus rien à envier à Bitcoin et Ethereum en termes de scalabilité et de fonctionnalités.
Cela dit, Bitcoin et Ethereum restent de loin les meilleures blockchains en termes de sécurité et de décentralisation.
Foire aux questions (FAQ)
Quelles sont les meilleures blockchains d’altcoins ?
Les blockchains alternatives sont-elles sécurisées ?
Peut-on échanger Bitcoin sur d’autres blockchains ?
Qu’est-ce qu’une altchain ?
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