Robinhood, l’une des plus grandes plateformes de trading aux États-Unis, prévoit de se lancer sur le marché européen. Après avoir accusé une baisse annuelle de 26% de ses revenus de trading crypto, l’entreprise californienne souhaite explorer de nouveaux horizons.
Vlad Tenev, le PDG de Robinhood, dit vouloir profiter du cadre réglementaire européen. Ce, afin d’offrir une “sélection diversifiée d’actifs” aux “centaines de millions” de traders crypto européens. Ainsi, l’activité de trading crypto sera réglementée par la loi MiCA qui devrait entrer en vigueur d’ici l’année prochaine.
Robinhood vise le marché européen
En juin, Robinhood a retiré toutes les cryptomonnaies qualifiées de titres financiers par la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis. Parmi les tokens concernés, on peut citer : Solana, Polygon et Cardano.
En conséquence, la plateforme a vu ses revenus de trading crypto baisser. En effet, puisqu’ils sont passés de 31 millions de dollars en 2022 à 23 millions de dollars en 2023. L’annonce des résultats trimestriels de Robinhood a également fait chuter le cours de son action de 7,5 %. Au moment où nous publions ces lignes, l’action HOOD se négocie à 9,76 $.
Tout comme les autres entreprises de trading, Robinhood a été frappé de plein fouet par le bear market. Après avoir culminé à 55,01 $ en août 2021, l’action HOOD est tombée à 7,19 $ en juin 2022.
En mettant le pied sur le vieux continent, Robinhood sera en concurrence directe avec Coinbase et Kraken. Ces derniers ont d’ores et déjà ont obtenu des licences dans plusieurs pays européens. D’une part, Coinbase détient des licences en Italie, en Espagne, en France, en Irlande et aux Pays-Bas. De l’autre, Kraken est autorisé en Espagne et en Irlande.
Des liens avec FTX ?
Pendant la pandémie, l’application Robinhood était utilisée par des traders du monde entier. Cependant, sa popularité a explosé pendant l’affaire GameStop en 2021, lorsque des boursicoteurs de Reddit ont annoncé la guerre aux fonds spéculatifs qui pariaient sur la baisse du cours de l’action GameStop.
Dernièrement, Robinhood est revenu sur le devant de la scène cette année en rachetant les 55 millions d’actions que Sam Bankman-Fried avait acheté via Emergent Fidelity Technologies. Ainsi, pour récupérer ses actions, la plateforme de trading a payé 600 millions de dollars au United States Marshall Service du ministère de justice américain qui les a saisi en janvier.
Suite à sa récente condamnation pour fraude par un tribunal new-yorkais, Sam Bankman-Fried devra se séparer d’une bonne partie de ses biens. Les actions de Robinhood représentaient un pourcentage important de ses actifs lorsqu’il a été arrêté en décembre dernier.
Morale de l’histoire : Alors que les États-Unis perdent des opportunités, l’Europe en gagne.
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